Le proxénétisme en France

Le proxénétisme se définit comme le fait de se créer des profits sur l’activité de prostitution d’autrui en exerçant un pouvoir sur la personne. La définition juridique de cet acte varie d’un pays à un autre, mais dans de nombreux pays, le proxénétisme est vu comme un acte illégal.

Les deux formes de proxénétisme

Généralement, on peut distinguer deux formes de proxénétisme :

  • Le proxénétisme direct :

C’est le fait d’aider, de soutenir ou de protéger la prostitution d’autrui. Il y a également  le fait de recruter, de détourner ou d’entraîner un individu en vue de le pousser à se prostituer. Il y a aussi le fait d’exercer sur lui une pression pour qu’il se livre à la prostitution ou continue à le faire. Le proxénétisme est aussi direct si la personne tire profit de la prostitution d’autrui ou partage les produits ou encore reçoit des subsides d’un individu qui se livre de manière habituelle à la prostitution.

  • Le proxénétisme indirect :

Cette deuxième forme consiste à fournir des locaux à des personnes, qu’ils soient publics ou privés, tout en sachant qu’ils vont les utiliser dans le cadre de la prostitution. C’est ce qu’on appelle proxénétisme immobilier. Cela peut encore se montrer sous multiples visages : restaurants, cabarets, boîtes de nuit, bars à hôtesses, clubs privés ou autres.

Les réseaux utilisés par les proxénètes

Pour les petites structures, les réseaux sont presque familiaux. Ils côtoient toutefois des organisations criminelles de haut niveau et qui sont complices avec des personnes haut placées au niveau du monde diplomatique et politique. Quant aux groupes de moindre importance, ils coopèrent plutôt avec de grands groupes impliqués dans plusieurs formes de trafics. Dans tous les cas, ils sont toujours structurés, mobiles et perfectionnés. C’est d’ailleurs là que repose leur force. Ils fonctionnent comme une entreprise où les différents groupes du réseau sont contrôlés par secteurs. À la tête se trouvent le conseil et le chef, qui assurent de superviser l’ensemble et définir aussi les  grandes orientations de l’activité criminelle.

La situation en France

Pour lutter contre le proxénétisme, la France met en place un plan bien répressif. Certes, le pays a rendu libre la prostitution, mais pour sa part, l’exploitation cette pratique est sévèrement punie. Selon la Direction des affaires criminelles, en cas de circonstance aggravante de proxénétisme, en moyenne, les peines de prison ferme sont fixées à 27,2 mois et le montant moyen à 13 080 euros pour les amendes.

Comme divers intermédiaires interviennent à chaque étape du proxénétisme. La structure fait alors face à une grande complexité pour remonter vers tous les responsables. Le fait que les proxénètes gèrent leurs affaires loin du champ des opérations, grâce aux téléphones mobiles et internet complique encore plus les choses.