La loi sur la prostitution varie d’un pays à l’autre et entre les juridictions d’un même pays. Dans certains pays, la prostitution ou le commerce du sexe sont légaux à certains endroits et considérés comme une profession, tandis qu’à l’autre extrême, il s’agit d’un crime passible de la peine de mort surtout dans les pays conservateurs de dogme religieux et culturel. Dans de nombreuses juridictions où la prostitution est légale, elle est réglementée. Lorsque l’échange de sexe contre de l’argent est considéré comme une infraction pénale, celle-ci fait l’objet de poursuites. La prostitution a été condamnée en tant que forme unique d’atteinte aux droits humains et d’atteinte à la dignité et à la valeur des êtres humains. D’autres écoles de pensée affirment que le travail du sexe est une occupation légitime ; par lequel une personne échange des actes sexuels contre de l’argent et/ou des biens. Cependant, beaucoup des travailleuses du sexe continuent de faire face à la criminalisation, à la violence, à la discrimination et à d’autres formes de violations des droits humains qui augmentent leur risque de contracter le VIH.
La loi sur la prostitution en France
En France, la prostitution n’est pas interdite si elle ne porte pas atteinte à l’ordre public. Cependant une interdiction facto est prononcée avec les dispositions sur le racolage avec la loi sur la sécurité intérieure de 2003. Cependant, le proxénétisme est complètement et durement réprimé. La prostitution des mineures sur tout le territoire français est interdite. Si vous êtes client des prostituées mineures, vous serez puni de 3 ans de prison avec une amende de 45 000 €. Si le mineur a moins de 15 ans, vous risquez 7 ans de prison avec 100 000 €. Même chose pour le tourisme sexuel qui exploite des enfants qui sont passibles des poursuites judiciaires en France. Les violences de toutes les formes attribuées aux travailleuses sexuelles et prostituées sont sanctionnées par un emprisonnement et une amende.
La loi autorise la création des organisations de travailleuses du sexe pour mieux défendre leur droit
Des études ont montré que les travailleuses du sexe sont soumises à des niveaux élevés de violence. En Haïti, par exemple, 36,6% des travailleuses du sexe signalent des violences physiques et 27,1% des violences sexuelles. Cependant, les organisations de travailleuses du sexe mènent des efforts pour faire progresser leurs droits humains et leur accès aux services de lutte contre le VIH dans de nombreux pays.
Une collaboration étroite avec les organes de protection des droits sexuels
Dans beaucoup de pays, des organisations dirigées par des travailleuses du sexe ont collaboré étroitement avec des institutions qui préconisent la mise en place d’un environnement propice à la protection des travailleurs du sexe et à l’accès à leurs services. Plusieurs dispositifs ont été mis en place :
- Le programme national qui a procédé à une sensibilisation à l’information à propos des infections sexuellement transmissibles et à la prévention du VIH, aux services parajuridiques et aux services de santé.
- Les services d’autonomisation communautaires visant à réduire la violence, la stigmatisation et la discrimination comprenaient une formation de sensibilisation et un service d’assistance téléphonique pour les travailleurs du sexe.
Dans certains pays, des organisations de travailleuses du sexe travaillent avec la police et la communauté pour réduire la violence à leur égard et établir des services de santé et des services sociaux pour elles-mêmes et leur famille.